Communication et polyvalence, éléments-clefs pour créer de nouveaux objets connectés
Acteurs inévitables du futur, les objets connectés vont certainement occuper une part de plus en plus importante dans nos vies et entraîner des modifications de nos habitudes. Outil d'aide à la gestion de la santé ou d'une ville, auxiliaires dans les domaines de l'éducation, des loisirs, de l'agriculture, accessoires destinés à simplifier la vie quotidienne... ces objets possèdent de nombreuses applications. En 2015, leur nombre dans le monde était estimé à 13,4 milliards. D'ici 2020, il devrait monter en flèche et atteindre 20,8 milliards selon le cabinet de conseil et recherche américain Gartner. Il pourrait même dépasser ce chiffre pour flirter avec les 38,5 milliards d'objets connectés selon une autre étude menée par le cabinet de recherche Juniper Research.
Pour porter ce développement technologique intense, il faut des êtres humains - principalement des ingénieurs - qui les conçoivent et les fabriquent. Outre une imagination débordante, ces ingénieurs doivent-ils posséder des compétences inédites pour concevoir ces modules ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de savoir ce qu'est exactement un objet connecté. On peut le définir comme une combinaison de différents domaines d'activité : électronique, mécanique, design, télécommunication (réseau sans fil, web...). Ce dispositif intelligent doit avoir la capacité de communiquer avec d'autres éléments et de "prendre des décisions" en fonction des données qu'il collecte ou reçoit. De plus, il doit présenter une certaine autonomie pour s'insérer discrètement dans la vie de son utilisateur.
Plusieurs écoles d'ingénieurs et instituts universitaires technologiques proposent désormais des formations dédiées aux objets connectés. En se penchant sur leurs programmes respectifs, il apparaît que l'accent est mis, en fonction des établissements, sur la programmation (à destination du web ou mobile) ou sur le réseau. Les compétences technologiques requises semblent donc être classiques. Ces programmes d'enseignement insistent aussi largement sur la nécessité pour l'étudiant de comprendre la notion de réseau mais aussi l'interdisciplinarité qui entourent un objet intelligent et son fonctionnement. Expérience utilisateur, ergonomie et langage de programmation cohabitent dans ces formations.
Comme le souligne Franck Crison, ingénieur de recherche à l’école d’ingénieurs du monde numérique ESIEA interrogé par "L'Usine Digitale", "le jeune ingénieur doit avoir une vision d'ensemble du système" où s'inscrira l'objet connecté. Si, dans un passé pas si lointain un dispositif innovant pouvait être conçu et fonctionner indépendamment du reste du monde, dans l'univers connecté cela n'est pas envisageable. Une notion qu'un concepteur d'objets intelligents doit aussi intégrer dans la vie réelle : communication et collaboration avec les autres acteurs impliqués dans un même projet se révèlent en effet nécessaires.
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